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I°) Trouver un acheteur ou un acquéreur, les intervenants à la vente
Les personnes désirant acquérir ou vendre un bien immobilier disposent de plusieurs solutions : trouver l’acquéreur ou le vendeur par eux-mêmes (par exemple en passant une petite annonce) ou s’en remettre à un intermédiaire, agent immobilier, avocat (surtout s’ils sont étrangers) ou notaire.
L’Agent Immobilier : il a droit à une commission à l’occasion de la transaction immobilière lorsque l’acquéreur et le vendeur ont été mis en relation par son intermédiaire.
La profession d’agent immobilier est strictement réglementée par la loi du 2 janvier 1970. Il ne peut servir d’intermédiaire dans une vente que s’il a reçu mandat du vendeur (le plus souvent) ou éventuellement d’une personne cherchant à acquérir un bien.
Le mandat donné à l’agent immobilier doit comporter trois mentions essentielles sous peine de nullité :
Attention ! L’agent immobilier ne peut percevoir d’honoraires lorsque :
L’Avocat : il a vocation à représenter et conseiller ses clients à tous les stades du premier processus d’acquisition ou de vente du bien, de la recherche du bien en passant par la négociation des compromis de vente jusqu’au contrôle des conditions de la vente.
Il informe les acquéreurs sur le montant des frais directement liés à l’acquisition du bien et sur la fiscalité immobilière française.
Il conseille le vendeur sur les éventuelles taxes à payer suite à la vente, notamment s’ils sont étrangers.
Le Notaire : il intervient obligatoirement à la vente afin de la formaliser et de dresser les actes authentiques de vente.
Il peut également intervenir à la vente en qualité d’intermédiaire. Dans ce cas, il perçoit un émolument de négociation dont le montant est fixé par un barème.
Pour percevoir ses émoluments, le notaire doit avoir :
II°) Les étapes de la vente immobilière, les promesses de vente, l’acte authentique
La transaction immobilière se réalise habituellement en deux étapes : /1/ La signature d’une promesse de vente ; /2/ La signature de l’acte notarié de vente.
1er étape : La promesse de vente.
Dès que le vendeur et l’acquéreur potentiel ont trouvé un accord sur les conditions de la vente, ils peuvent signer une « Promesse de Vente » également appelée « Compromis de Vente » : La promesse de vente est un contrat au terme duquel le vendeur s’engage à vendre le bien immobilier dont il est propriétaire à l’acquéreur potentiel moyennant un prix déterminé en lui laissant un délai plus ou moins long pour se porter définitivement acquéreur.
A°) La Promesse de Vente Unilatérale
B°) La Promesse de Vente Synallagmatique
A°) La Promesse de Vente Unilatérale
Par la promesse de vente unilatérale, le vendeur s’engage à vendre son bien à l’acquéreur potentiel, pour un prix déterminé.
L’acquéreur potentiel dispose quant à lui d’une option qui est d’acheter ou de ne pas acheter le bien.
Il peut décider pendant le délai prévu par la promesse de lever « l’option » et d’acquérir le bien ou de ne pas le faire.
Bien qu’il ne soit pas engagé à acheter, le bénéficiaire de l’option doit verser une indemnité d’immobilisation, qui le contraint le plus souvent à acheter.
Cette indemnité constitue la contrepartie de l’avantage consenti par le vendeur au bénéficiaire de la promesse en acceptant de lui réserver son logement pendant un certain temps.
L’indemnité d’immobilisation est généralement de 10% du prix de vente.
Elle est versée entre les mains de l’intermédiaire qui rédige la promesse…
Attention ! S’il n’y a pas d’intermédiaire, l’acheteur doit éviter absolument de verser l’indemnité au vendeur afin d’éviter tout risque de contentieux ultérieur. Il convient de le confier à un séquestre neutre, de préférence le notaire qui rédigera la vente.
Attention ! Pour être valable, la promesse de vente sous seing privée soumise à la formalité de l’enregistrement dans le délai de 10 jours de l’acceptation de la promesse (article 1840. A du Code Général des Impôts)
La promesse notariée n’a pas à être enregistrée.
Il convient de signaler que la promesse de vente peut être cédée à un tiers. Le bénéficiaire de la promesse de vente qui bénéficie de l’engagement du vendeur de lui vendre son bien peut céder à un tiers le droit qu’il détient d’acquérir l’immeuble.
Cette cession de promesse de vente, si elle n’est pas notariée doit également être enregistrée dans les dix jours.
Les effets de la Promesse Unilatérale de Vente :
Ces effets sont différents selon que l’on se situe avant la levée de l’option (c’est-à-dire avant que le bénéficiaire de la promesse ait manifesté son intention d’acheter) ou après la levée de l’option.
Avant la levée de l’option :
Le promettant reste propriétaire de l’appartement, peut continuer à l’utiliser mais doit en contrepartie en assumer les risques.
Il ne peut vendre le bien à une autre personne que le bénéficiaire de la promesse sous peine d’engager sa responsabilité et de devoir lui payer des dommages et intérêts dont le montant peut être prévu dans le contrat soit à défaut, fixés par le juge.
Si au terme du délai d’option, le bénéficiaire n’a pas levé l’option, la promesse est caduque et le promettant peut disposer entièrement de son bien.
Ceci arrive rarement, le bénéficiaire ne souhaitant pas perdre l’indemnité de 10% déjà versée.
Après la levée de l’option :
La vente est formée mais ne produira ses effets qu’une fois la vente authentique réalisée chez le notaire.
Attention ! Si l’une des parties refuse de négocier la vente chez le notaire, elle peut y être contrainte en justice.
B°) La Promesse de Vente Synallagmatique
Les parties s’engagent, l’une à vendre, l’autre à acheter le bien pour un prix déterminé. La promesse synallagmatique de vente se distingue de la promesse unilatérale de vente car elle comporte le consentement du vendeur et de l’acquéreur :
En application de l’article 1589 du Code Civil, « la promesse de vente vaut vente lorsqu’il y a consentement réciproque sur la chose et le prix ». L’acquéreur doit donc mesurer la portée de son engagement car il donne son consentement définitif.
Cependant, les parties décident le plus souvent d’intégrer à cette promesse une ou des conditions suspensives.
Parmi les conditions suspensives les plus courantes, citons notamment l’obtention d’un crédit immobilier par l’acquéreur ou le non exercice d’un droit de préemption.
Si la promesse de vente prévoit une condition suspensive, la vente, quoique déjà formée, n’est pas définitive puisqu’elle dépendra d’un événement conditionnel, futur et incertain (article 1168 du Code Civil) qui peut ne pas se réaliser.
C°) Le contenu de la Promesse de Vente
Les promesses unilatérales et synallagmatiques doivent obligatoirement contenir :
Ce délai court à compter de la réception par l’acquéreur de la copie de la promesse de vente suivant lettre Recommandée avec Accusé de Réception.
L’acquéreur qui se rétracte dans le délai de 7 (suivant lettre Recommandée avec Accusé de Réception) jours ne subit aucune pénalité financière d’aucune sorte.
Notez bien :
Si les parties décident de signer directement la vente par devant notaire sans passer par la signature préalable d’une promesse de vente, l’acquéreur bénéficiera également d’un délai de réflexion de 7 jours.
Attention ! Depuis la loi du 1/6/2001, l’acquéreur ne peut verser d’acompte pendant la période de rétractation sauf :
Le vendeur doit également remettre au candidat acquéreur un certain nombre de certificats attestant de la salubrité du bien
La Condition suspensive d’obtention des prêts :
Cette condition protège l’acquéreur qui souhaite financer une opération immobilière portant sur un immeuble d’habitation au moyen d’un ou plusieurs prêts (article L 312.16 du Code de la Consommation).
Si l’acquéreur n’obtient pas le crédit sollicité, la promesse de vente est privée d’effet.
2e étape : La signature de l’acte authentique de vente par-devant notaire.
Le notaire prend en charge les formalités liées à la vente.
Il collecte également pour le compte de l’état et des collectivités locales les droits ou taxes dues à l’occasion de toute mutation d’immeuble.
Les parties sont libres de choisir le notaire qu’elles désirent.
Notez bien :
Chaque partie peut choisir d’avoir son propre notaire sans avoir à payer plus de frais pour autant.
Après la vente, le notaire doit faire procéder à la publication de la vente au bureau des hypothèques du lieu de situation de l’immeuble.
Les frais de la vente, qui incombent à l’acquéreur s’établissent comme suit :
Les Frais ou Taxes liés à la vente
Si l’immeuble a plus de 5 ans
Taxes :
Salaire conservation des hypothèques :
Frais de timbre :
Emoluments du notaire :
Si l’immeuble a moins de 5 ans
Dans ce cas, la taxe de publicité foncière de 0,6 % se substitue aux autres taxes.
Il conviendra d’y ajouter les émoluments de notaire.
En résumé, la vente d’un bien âgé de plus de 5 ans est taxée aux environs de 7,5 % alors que celle d’un bien de moins de 5 ans l’est aux environs de 1,5 %.
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