8 Alfred de Mortier 06000 Nice
À première vue, la location de courte durée, comme celles proposées sur Airbnb, semble plus avantageuse, puisqu’elle permet de facturer le logement à la nuit plutôt qu’au mois. Cette pratique est particulièrement intéressante dans les villes touristiques où la demande reste élevée toute l’année. Cependant, le législateur cherche à freiner ce mouvement en raison des impacts négatifs sur le marché du logement local comme l’impossibilité pour les étudiants de trouver un logement et qui arrêtent les études pour ces raisons (12% dans les grandes villes).
En termes de revenus, la location de courte durée peut être plus intéressante, surtout dans les zones touristiques, car elle permet d’ajuster les prix plus facilement en fonction des tarifs pratiqués. En revanche, elle engendre des coûts supplémentaires, tels que les frais de gestion des entrées et sorties des locataires et les charges variables (électricité, eau), qui sont à la charge du propriétaire.
À l’inverse, la location de longue durée permet de partager les charges avec un locataire annuel, ce qui peut être plus économique à long terme.
Fiscalement, le choix entre location de courte et longue durée dépend du régime d’imposition applicable. Si le régime réel est choisi, la location de courte durée peut être plus avantageuse. Cependant, la loi Meur-Echaniz introduit des contraintes supplémentaires. Cette loi abaisse l’abattement fiscal sur le régime micro-BIC à 50% pour les meublés classés (dans la limite de 77 700 euros de chiffre d’affaires annuels) et à 30% pour les meublés non classés (dans la limite de 23 000 euros de chiffre d’affaires annuels). Ces mesures visent à réduire l’attrait fiscal de la location de courte durée en la rendant moins rentable. Le régime micro-BIC correspond aux bénéfices industriels et commerciaux que peuvent réaliser les personnes physiques exerçant une activité commerciale.
De plus, elle interdit, à partir de 2034, la location des logements classés à moins de D, soit les “passoires énergétiques”.
Cette loi ajoute, enfin, une procédure d’enregistrement en mairie du logement de courte durée et non plus une simple déclaration. Le propriétaire devra prouver que son meublé est sécurisé contre les incendies et respecte les règles d’économie d’énergie.
Les contraintes locatives varient également entre les deux options. Il est souvent plus difficile de donner congé à un locataire de longue durée, alors que les locataires de courte durée quittent naturellement le logement après une brève période. Cependant, la rotation fréquente des locataires de courte durée peut causer des perturbations pour le voisinage.
En conclusion, le choix entre la location de courte ou de longue durée dépend de divers facteurs, notamment de la localisation du bien, des charges associées, des régimes fiscaux applicables, et les contraintes locatives.
La législation et la fiscalité, influencées par des lois comme la loi Meur-Echaniz, jouent un rôle déterminant dans cette décision, affectant directement la rentabilité et la gestion des biens immobiliers.
A RETENIR : SI VOS REVENUS SONT DÉCLARÉS SUIVANT LE RÉGIME RÉEL, LA SOLUTION LA PLUS AVANTAGEUSE CONSISTE À PRIVILÉGIER LES LOCATIONS DE COURTES DURÉES.